L'instant... Caféine

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Michael Aaron Williams est un artiste dont les oeuvres sont si stupéfiantes et si poétiques qu'on aimerait l'avoir près de nous lors de la pause café de 10 heures.

Michael Aaron est un véritable artiste dont la partie importante se concentre sur la rue, les endroits ou les gens vivent leur vie quotidienne. Il aime ainsi interagir avec le «public» et voir comment celui-ci réagit à son art. C’est pour Michael une véritable expérience sociale.  Ainsi, il oeuvre (sans mauvais jeu de mots) le plus souvent souvent sur des morceaux de cartons qu’il peint et intègre dans les rues en tentant de représenter «la nature fragile de la vie, de la pureté et de la culture». 

En plus de ces travaux habituels, Michael Aaron s’emploi à nous démontrer son habileté à créer des portraits en utilisant des matériaux de tous les jours comme des livres ou des feuilles de métal rouillé. 

De ces derniers travaux résulte une nouvelle série réalisée à l’aide d’un liquide familier, que beaucoup d’entre nous apprécions. 

«Le café est un excellent moyen de communiquer car il possède une couleur organique, naturelle. De plus sa teinte s’harmonise parfaitement avec celles d’une vieille page. Il peut être utilisé comme l’aquarelle mais coûte moins cher. En plus, il sent bon. Il suffit de le l’infuser longtemps.»

Les ingrédients d'une recette maîtrisée : 

Mais le café n’est pas la seule «peinture» que l’artiste utilise. En effet, Michael se sert aussi d’encre plus traditionnelle pour les zones les plus sombres de ses portraits. Le café aurait tendance à rendre celles-ci trop brillante et l’encre permet de contourner ce problème. 

Le support utilisé par Williams en guise de toile est tout aussi unique que son aquarelle à base de marc de café. En effet, l’artiste a déniché de vieux cahiers dans un vieux magasins abandonné dans les Appalaches et appartenant à ses arrières, arrières grands-parents.Ces vieux cahiers, datant des années 1920-30, attendaient là depuis près de 100 ans

«Le temps a ajouté des années et des années de caractère au papier. Quand je peins dessus, cela renforce le caractère de l’oeuvre elle-même.»

 

Quand l'histoire se répète :

Sans le savoir, l’artiste Michael Aaron Williams renoue avec une ancienne tradition du 18ème siècle. Les artistes autochtones américains ont commencé à dessiner des scènes de bataille et de chasse sur des grandes feuilles de livres. Cette pratique était simplement la conséquence d’un manque de matières premières. 

A la fin des années 18770, les indiens Cheyenne, Arapaho et Kiowa prirent aussi pour habitude de peindre avec de nouveaux matériaux, alors qu’ils étaient emprisonnés au Fort Marion à St Augustine en Floride. 

Michael Aaron Williams n’est pas Amérindien, pas plus que les sujets qu’il peint, mais il crée de magnifiques portraits avec un peu d’encre, beaucoup de café, de vieilles pages et un talent certain.

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