Christian Lacroix semble prendre un malin plaisir à aller là où on ne l’attend jamais, à passer d’un domaine à l’autre, d’une collaboration à l’autre. Et pour couronner le tout, il démontre avec talent qu’il est possible de conjuguer au quotidien l’art et mode.

Christian Lacroix né le 16 mai 1951 à Arles. Lorsqu’il entreprend ses études supérieures, à compter de l’année 1969, Christian ignore encore qu’il deviendra styliste. Il se destine initialement à la profession de conservateur de musée. Il étudie donc d’abord l’histoire de l’art à la Faculté de Montpellier où il décroche sa licence.

Enfin, il s’installe à Paris où il intègre l’Université de la Sorbonne et l’Ecole du Louvre en 1971. Il fait la rencontre de l’attaché de presse Jean-Jacques Picart, qui lui ouvre les portes de la maison Hermès, au sein de laquelle il occupe son premier emploi.

À compter de 1987, Christian Lacroix inaugure sa propre maison de couture qu’il baptise de son nom. La même année, il a l’opportunité de dévoiler les créations qui composent sa première collection de vêtements haute-couture. Ceux-ci sont inspirés par des univers qui lui sont familiers : celui de la Camargue et de la ville d’Arles.

En 1988, Christian Lacroix investit l’univers du prêt à porter en proposant une seconde ligne moins onéreuse qui s’inspire du métissage des cultures. L’ année suivante, Christian Lacroix propose à ses clients une collection composée d’accessoires. À partir de cette époque, la griffe Lacroix ne cesse de s’étendre à de nouveaux domaines : la parfumerie en 1990, la maison en 1994 et enfin l’art de la table en 1998.

En 1991, Christian Lacroix ouvre une boutique sur l’avenue Montaigne qui lui permet de disposer d’une adresse internationalement reconnue.

À compter de 1992, le succès est tel que Christian Lacroix ne peut plus envisager de diriger sa maison de couture sans l’appui d’un bras droit. Il propose alors à Marie Seznec, son ancienne égérie devenue styliste, de prendre les rênes de la direction artistique des collections haute-couture de la maison Lacroix. Ce recrutement s’avère être un véritable succès qui lui vaudra notamment les félicitations du magazine Madame Figaro.

En 2003, la maison Lacroix inaugure une collection pour hommes.

En 2004, Christian Lacroix parvient à surprendre en dévoilant sa collaboration avec la compagnie Air France, pour le compte de laquelle il modernise les uniformes destinés au personnel. Il mettra également son génie au service d’hôtels désireux de moderniser leur décoration, il dessinera un timbre pour La Poste, ou encore de nombreuses illustrations pour le dictionnaire Larousse.

Christian ne s’arrête pas là. Son amour pour les costumes, auxquels il consacra son mémoire de fin d’étude, le pousse à accepter de nombreuses collaborations qui l’amèneront à dessiner et réaliser des costumes pour le théâtre ainsi que pour l’opéra. Christian Lacroix reçoit les honneurs du musée des Arts décoratifs de Paris, qui conçoit une exposition qui rend hommage à son travail.

En 2005, la maison Lacroix accuse cependant de mauvais résultats financiers, qui précipitent sa vente au groupe Falic Fashion Group.

En 2009, la crise financière de 2008 porte un coup fatal à la maison Lacroix qui est contrainte de procéder à une déclaration de cessation des paiements dans le but de requérir l’ouverture d’une procédure collective à son encontre.

Certaines activités de la maison Lacroix sont alors supprimées pour que Christian Lacroix puisse se recentrer sur l’essentiel.

En dépit de cette mauvaise fortune, le talent, l’envie de créer et l’inspiration de Christian Lacroix ne semblent pas s’être tarit.